jeudi 21 décembre 2017

Le Palais de glace de Tarjei Vesaas

     Premier roman de Tarjei Vesaas, auteur norvégien, Le Palais de glace a initialement été édité en 1963 avant d'être traduit puis édité par Flammarion en 1975. C'est à l'occasion d'une nouvelle traduction par Jean-Baptiste Coursaud pour les éditions Cambourakis que ce livre a pu trouver une nouvelle vie puisqu'il est ensuite sorti en poche chez Babel avec une couverture qui lui va comme un gant polaire. Et de froid polaire il sera bien question dans ce roman intemporel qui navigue entre le conte, le roman et la fable
   Tout commence par la rencontre entre Siss et Unn, deux fillettes de onze ans. C'est la fin de l'automne et, dans un lieu indéfini, tout est figé par le gel. La glace gagne en force sur le lac alors que Siss marche d'un pas résolu vers la maison de Unn. Elle s'enfonce dans le noir, sans aucune peur puisqu'elle va rejoindre celle qui est en passe de devenir sa meilleure amie : "elle portait ses pas vers Unn. Avec en elle le doux frémissement d'une attente."
   Cette rencontre chez la tante de Unn sera étrange autant qu'exaltante et va amener les deux fillettes à sceller un pacte d'amitié. C'est parce qu'elles se sont reconnues qu'elles fixeront ensemble le même miroir, au risque de trouver d'inquiétants frémissements sur la surface lisse. Or, au lendemain de cette association enfantine, Unn disparaît. Alors qu'une immense cathédrale de glace prend place sur le lac, le village va se lancer à la recherche de la fillette.
Si vous ne savez pas comment faire pour partir à la découverte de la littérature norvégienne, ce livre est pour vous (avec la trilogie de Dina bien sûr...). Il décrit avec une poésie féroce l'obscurité du Grand Nord, la glace qui crie et la neige qui vient recouvrir la nature. Tout est transparent dans ce roman et la lumière baigne l'ensemble d'une lueur vaguement spectrale par moments. On découvre, fasciné, l'architecture du "Palais de glace" et sa "salle des larmes". On est emporté par cette écriture à la fois simple, faussement simple et imprégnée d'images et de lumière. Une très belle découverte !


Extrait (la découverte du Palais de glace par Unn) :
"C'était comme regarder à travers une vitre brillante.
Le soleil se leva au même moment, oblique et froid. Les rayons transpercèrent la glace, illuminèrent le fond brunâtre, la boue, les pierres, les plantes.
Aux abords de la berge, l'eau était entièrement gelée. Même la vase que recouvrait une pellicule blanche de givre et à laquelle se superposait l'épaisse couche de glace. Incarcérés dans ce bloc de glace, de larges feuilles en forme de sabre (...). Des galets noirs avaient roulés de la rive pour mieux se fixer dans cette masse, aux côtés de bâtons dépourvus d'écorce. Des fougères à la tige pliée, figées elles aussi, évoquaient des croquis d'une grâce infinie. Certaines étaient reliées au sol par la racine ; d'autres, alors qu'elles flottaient sur le lac, s'étaient trouvées captives de l'eau : la surface avait gelé, la croûte de glace s'était solidifiée, la glace acier continuait de s'édifier.
Unn observait , fascinée par le spectacle qui s'offrait à elle, plus étrange que n'importe quel conte de fées."



Participent à cette lecture commune :
Lilly, Claudialucia (un autre Tarjei Vesaas), Nathalie, Marilyne et Anne (j'espère n'avoir oublié personne, dites-moi si c'est le cas !).

lundi 4 décembre 2017

Pause déménagement

Source ICI
     J'ai évoqué ici plusieurs fois ici un déménagement... l'échéance approche et je dispose de moins en moins de disponibilité pour rédiger d'hypothétiques billets. Après un RAT bien sympathique, je vous abandonne donc le temps de finir mes cartons et d'installer sapin, calendrier de l'avent et livres dans mon nouveau chez moi (qui n'est pas la maison ci-dessus, même si elle me plairait bien !).Parce qu'en ce moment, côté livres, c'est un peu comme ça :

Source ICI
Je vous retrouve au mieux après Noël, au pire en 2018 pour vous souhaiter la bonne année. En attendant, je viendrai tout de même publier mon billet pour la LC sur Tarjei Vesaas et faire quelques mises en jour si vous proposez des billets pour le challenge nordique. En attendant, le décembre nordique de Cryssilda saura vous emporter dans le Grand Nord et je laisse un petit bouquet pour vous faire patienter en douceur... A bientôt !


vendredi 1 décembre 2017

RAT "Il était cinq fois Noël"


Comme tous les ans, Samarian et Chicky Poo nous ont concocté, une fois encore un petit RAT de lecture pour ouvrir les festivités du calendrier de l'Avent. Cela tombe bien ! Entre une météo à pleurer et les cartons dans la maison de Margotte qui cherche ses chers livres, il fallait bien ça pour se remettre en train... 
J'ai opté pour la formule la plus libre, version "Santa Baby" car je ne sais pas trop encore comment va se dérouler le week-end ! N'empêche que j'ai déjà acheté deux thés "spécial Noël", des chocolats et deux livres dédiés au RAT. Comme vous le voyez, la motivation est là et bien là. Je vais commencer dès ce soir, sans doute pour une petite heure, et on verra pour la suite.
Je vous retrouve donc plus tard, la mise à jour se fera sur ce billet. Bonne soirée à vous et bonne lecture... top départ vendredi 1er décembre à 21h (pour les détails, c'est ICI).

Les participantes : Bidib Ma petite médiathèque Samarian - L'Or Rouge - Clarabel - Lou - Samlor - Sorbet-Kiwi - Lilas - Cléanthe - Stéphanie (mise à jour sans doute incomplète mais vous pouvez vous signaler...)

Vendredi  1er décembre 2017
Soirée au rythme doux. J'ai commencé en douceur avec une petite heure de lectures faciles. J'ai beaucoup ri en lisant le 4e volume des Vieux Fourneaux de Lupano et Cauuet. Il est moins drôle que les précédents mais on y retrouve avec un plaisir farceur ses vieilles canailles qu'on adore ! Et afin de rester en image tout en préparant un sommeil réparateur, j'ai terminé un petit livre qui m'accompagnait le soir ces derniers temps : Peindre le ciel. Turner, Boudin, Monet, Van Gogh. Quel plaisir ! 14 pages le nez dans le ciel, entre les bleus céruléens et le gris ardoise, avec les nuages, les doux nuages...


Bilan de la soirée
1h de lecture et 70 pages lues. Le sommeil fut aussi éthéré que le tableau de Constable...
Lecture complète : Les Vieux Fourneaux de Lupano et Cauuet. Tome 4. La Magicienne

Samedi 2 décembre 2017
9h30 - Rien lu encore ce matin, à part un bout de journal en rêvassant, un crêpe dans une main, un thé dans l'autre. Autant dire que ce RAT ne sera pas sous le signe de l'acharnement... Je passe faire un tour chez vous tout en réfléchissant à la suite des événements !

11h20 - Une heure de lecture casée ce matin (98 pages). J'ai avancé la lecture d'un roman qui carbure à 200 à l'heure : Les Infâmes de Jax Miller qui a eu le "prix Elle du polar" l'an dernier. Un excellent polar avec une nana qui n'a pas froid aux yeux en guise de personnage principal. Il ne me reste que quelques chapitres à lire, que je laisse pour cet après-midi car il est temps de passer aux "choses à faire" de la journée...  Je vous retrouve en début d'après-midi, en espérant que tout va pour le mieux dans vos chalets, entre plaid et bons livres !

16h15 - Encore une heure de lecture... et un livre terminé ! 65 pages sous adrénaline ! J'ai terminé, haletante, le polar de Jax Miller. Pour s'en remettre, une pause thé s'est imposée... avec quelques chocolats... Et comme je n'ai pas peur des contrastes, j'ai tranquillement commencé ensuite Un Noël en Sicile de Anne Perry. Voilà une lecture qui ne va pas me donner de sueurs froides... Les dix premières pages m'ont déjà transportée sur l'île de Stromboli où vient de débarquer James Latterly, Londonien en mal de changement.

Je vous retrouve plus tard... et avec, je l'espère, une 2e lecture pour accompagner ce petit opus de saison.

19h30, avant l'apéro... : hop hop hop, une petite demi-heure  et 42 pages de plus sur le Stromboli. Pourtant, j'avoue que le petit roman d'Anne Perry ne me passionne pas. Il est simple à lire, cela coule assez facilement, mais je le trouve presque mièvre. Enfin, j'attends qu'il se passe enfin quelque chose l'ambiance de Noël. Il faut dire qu'après le roman survitaminé de Jax Miller, on a un peu l'impression de passer de la moto (genre Harley) à la trottinette... Mais heureusement, j'ai trouvé ce que je vais lire en parallèle.

22h - Pas une seule page de tournée ce soir... après un petit tour chez les copinautes, je pars au fond de mon lit voir si il fait bon (ce dont je ne doute pas une seconde...). J'espère pouvoir lire un peu et viendrai faire un petit point demain. J'ai déjà hâte de commencer le dernier livre acheté pour l'occasion.
Bonne nuit les petit(e)s !



Dimanche 03 décembre 2017
Bilan de la journée d'hier 
Avec une soirée écourtée car je n'ai pas tenu longtemps éveillée sous ma couette douillette... ajoutant seulement 51 pages à mon score en un peu moins d'une heure de lecture...
- 3h de lecture
- 256 pages lues
- deux livres terminés à l'occasion du RAT
- une BD lue

8h30 - Après un petit tour chez les copinautes, je pars m'installer confortablement au canapé avec thé, livres et petits gâteaux. Je vais en profiter un peu ce matin car j'ai du travail qui m'attend dans la journée... J'ai commencé hier soir Joseph de Marie-Hélène Lafon. Après avoir entendu une émission sur France-Inter (ICI) où elle parlait très bien de son travail, j'ai eu envie de découvrir un nouveau livre de cette écrivaine. C'est une écriture du genre de celles qui "emportent"... encore plus loin que l'île de Stromboli...




10h30 - Un thé, trop de petits gâteaux et une heure et demi de lecture plus tard (80 pages lues), me voilà enthousiasmée par le livre de Marie-Hélène Lafon ! J'ai terminé vite fait, en sautant quelques pages le livre d'Anne Perry qui décidément, ne m'a pas convaincue. En dehors de l'éruption du volcan, rien ne m'a réveillée dans cette sombre affaire qui en plus, n'est pas crédible. Je vais garder le livre juste pour la couverture... En revanche, je savoure - et j'admire - Joseph dont je vais pouvoir me délecter encore dans la journée. En revanche, le travail n'a pas avancé d'un iota...

16h50 - Plongée dans le travail je suis, depuis des heures, et je n'ai pas terminé ! Je vous abandonne jusqu'à ce soir, en espérant que vous êtes douillettement installées sous vos plaids, avec un bon livre ;-)

19h - Lecture : le retour ! J'ai tout de même réussi à caler une petite demi-heure de lecture (après l'effort, le réconfort). 39 pages de Joseph lues. Je compte bien m'y remettre ce soir, et le terminer ! Quel livre ! Et maintenant, je vais rendre visite aux sportives du week-end...

Lundi 04 décembre 2017 - Le Bilan 
Hier soir, je n'arrivais plus à lâcher mes livres... Après avoir terminé Joseph (34 pages), j'ai attaqué Les Heures silencieuses de Gaëlle Josse, livre sorti de ma PAL préhistorique. Quelle belle surprise pour finir ce RAT ! 79 pages délicates et délicieuses. Je l'ai terminé...
Au total donc pour la journée de dimanche : 232 pages lues en environ 4 heures de lecture, je n'ai pas toujours regardé l'heure... 



Au total sur le week-end :
- 558 pages lues
- 8 heures de lecture
- Mission accomplie : j'ai lu deux ouvrages sur le thème de Noël ou de l'hiver. Noël en Sicile d'Anne Perry (grosse déception) et Les Heures silencieuses de Gaëlle Josse (gros coup de cœur !).
Mais j'ai également terminé des livres commencés... et lu avec un grand plaisir Joseph de Marie-Hélène Lafon ou Les Vieux Fourneaux, dans un registre très différent ! Bilan positif donc, et une joie toujours renouvelée de bavarder avec copinautes par clavier interposé. C'est toujours drôle de retrouver les inconditionnelles du RAT qui se reconnaîtrons...  Je passerai chez vous ce soir voir vos bilans respectifs. Bonne semaine à toutes !
Un grand merci à Chicky Poo et à Samarian pour l'organisation de ce RAT hivernal !

samedi 25 novembre 2017

Aux femmes de Hamdi Al-Gazzar

Photo de l'éditeur
     Lorsque les éditions Belleville m'ont contactée pour lire leur dernière publication, je me suis laissée tentée pour deux raisons. La première : il s'agit d'une petite maison d'édition indépendante qui s'enorgueillit de présenter des fictions "hors des sentiers battus", tout en donnant "une fenêtre sur le monde". L'aspect multiculturel de leur démarche ne pouvait que me séduire... et comme j'ai un faible pour l’Égypte dont je connais, hélas, bien peu la littérature, je me suis laissée embarquée de l'autre côté de la Méditerranée. Tant mieux ! car ce livre de Hamdi Al-Gazzar, élu meilleur livre de l'année en 2014 en Égypte, est une petite perle au goût d'Orient qui mérite de se laisser savourer !
   Le récit commence dans les années 60. Le jeune Sayed, âgé de quatre ans, fréquente l'école d'Ibn Touloun, près de la mosquée du quartier de Khalifa. Il vit entre son père et sa mère, mais aussi entouré d'une cohorte de femmes qui vont accompagner son existence, elles seront celles qui vont le faire grandir. De la première, Rouheyya, sa tante, à la dernière, Salwa. Chaque chapitre porte le nom d'une d'entre elles et nous conte l'apprentissage de Sayed que nous quitterons à ses trente ans. Ainsi, à seize ans, le jeune homme est fasciné par Zohra, la fille de quinze dans qui n'est pas du quartier mais qui est belle à couper le souffle, même habillée d'un simple sac en tissu ! Sayed à ce moment là a le cœur qui chavire vite et qui "commence à s'intéresser aux femmes".
   Ces dernières s'avèrent être les piliers qui structurent le roman comme elles vont structurer la vie du jeune héros. Et autour de lui, c'est tout un quartier qui prend vie sous les voix et les mouvements de ces femmes que l'on découvre dans leur quotidien. Le lecteur se retrouve emporté dans la vie quotidienne égyptienne. Il découvre un monde parfois brutal (dans les rapports père-fils par exemple) mais aussi rempli d'amour et de sensualité. L'écriture, à la fois simple et imagée, arrive à nous transporter au Caire et l'on plonge dans la chaleur dorée où la voix du muezzin rythme le temps journalier.
"C'est l'après-midi, par un chaud soleil, le jardin Al-Khalidin est magnifique avec ses arbres imposants, ses plantes, ses fleurs, le gazouillis des oiseaux, sa sérénité ; il est presque désert. Dans l'allée de gravier, sous un immense camphrier, un seul banc - et j'y suis assis avec Rim. Nous nous regardons et discutons sans retenus, en toute confiance."
   J'ai pris grand plaisir à cette immersion dans le monde cairote. Mais surtout, j'ai apprécié de découvrir un pays de culture arabe autrement qu'au travers de témoignages liés aux attentats ou aux problèmes religieux. Autant dire qu'au moment où le deuil recouvre le pays suite à un nouvel attentat (le plus meurtrier de l'histoire récente du pays dit Le Monde), ce livre présente un aspect du monde arabe qu'il est urgent de découvrir et de faire découvrir !
Merci donc aux éditions Belleville pour cet envoi qui prend sa place dans le challenge des ouvrages de la rentrée littéraire 2017. Il faut souligner également le très beau travail de composition de la couverture qui se marie parfaitement bien au sous-titre de l'ouvrage : "Ode sensuelle au cœur du Caire populaire". J'ai également eu un beau marque page assorti (voir photo ICI).
Je ne peux qu'être désolée de publier ce billet alors que le pays évoqué pleure ses morts ... C'est une bien maigre contribution mais je dédie ce billet à la mémoire des victimes.

vendredi 17 novembre 2017

Une Maison de poupée d'Ibsen


   Ibsen, petit bourgeois né en 1828 à Skien, a composé une œuvre forte marquée par la philosophie de Kierkergaard (mais il aimait aussi Voltaire !). Amateur de sagas islandaises, il a été nourri de ces textes où l'homme se dresse contre un destin contraire. C'est contre la société et ses miroirs trompeurs que Ibsen se dresse, exaltant une vie sans contrainte. Helmer, le mari de Nora, dans la pièce qui nous intéresse aujourd'hui, représente les attitudes superficielles qu'il veut dénoncer. 
   Le dramaturge norvégien a fait partie du mouvement de libération le "genombrott". Cela lui vaudra un exil de vingt-sept ans en Europe de l'Ouest. Metteur en scène au début de sa carrière, il a apporté un grand soin aux indications scéniques de ses pièces. Il possédait de nombreuses capacités artistiques puisque on lui attribut aussi une soixantaine de tableaux. Il a composé des recueils de poésie et dessiné lui-même des décors pour ses pièces.
Une maison de poupée, écrite en Italie, fut jouée pour la première fois à Oslo en 1880. La pièce provoqua de nombreuses réactions venues de tous les bords... des juristes aux psychanalystes. Elle s'inspire, comme Madame Bovary et bien d'autres œuvres littéraires, d'un fait divers réel. Une certaine Laura Kieler, pour sauver son mari malade, fit un emprunt (en secret), pour sauver son mari malade. Ce dernier, après avoir découvert l'affaire, demanda le divorce (au lieu de la remercier). 
La distribution de la pièce est simple et efficace : huit personnages dont "les trois jeunes enfants de Helmer". L'action se passe chez ce dernier. La première scène s'ouvre sur "Une maison confortable et de bon goût, mais sans grand luxe". C'est la période de Noël. Nora entre chez elle les bras pleins de paquets et elle est accueillie joyeusement par son mari Helmer qui lui lance des noms d'oiseaux comme "mon étourneau" ou "mon alouette" pour se moquer de ses tendances à la dépense. Arrive de manière inopinée Mme Linde, veuve sans le sou que Nora se propose d'inviter pour Noël. On apprend au travers de leurs échanges que la famille de Nora a traversé une période très difficile. Helmer a été gravement malade et ils sont partis dans le sud d'où il est revenu guéri. Ils avaient pourtant de gros problème d'argent...
Je ne reviendrai pas ici sur l'aspect féministe de la pièce déjà souligné avec brio par les copinautes ayant participé à cette LC dans le cadre du challenge nordique.  Quel texte ! J'ai pris un grand plaisir à découvrir cette pièce lue très vite. Le texte, en prose, est d'une fluidité extrême et la traduction de Régis Boyer doit être excellente je pense ! Je ne peux donc que vous conseiller la version proposée chez Garnier-Flammarion qui, en plus, propose un dossier passionnant. Je n'ai qu'une envie, découvrir d'autres pièces de l'auteur et j'envisage bien sûr une 2e lecture commune sur le théâtre d'Ibsen. Je la proposerai lorsque mon emploi du temps sera plus paisible...
Participaient également à cette lecture commune Adrienne, Marilyne, Nathalie, Claudialucia (qui a finalement rédigé un beau billet sur Tarjei Vesaas).


jeudi 16 novembre 2017

Des copies, des copies, toujours des copies... et un billet en retard pour mon challenge nordique

L'image parle d'elle-même... la période est néfaste et les vacances sont déjà loin... J'ai complètement oublié hier, mon billet sur Ibsen (il est pourtant presque terminé), occupée que j'étais à corriger un tas de copies qui commence à me faire furieusement penser à ma PAL préhistorique ! Je précise que la comparaison se fait non pas par rapport à la durée (j'ai tendance à rendre les devoirs rapidement au détriment de mes nuits), mais par rapport à la taille de la PAL en question (vous savez, celle dont j'évoque régulièrement le surpoids). Pourquoi cette narration me direz-vous ? Et bien pour vous dire que je pense à vous et que, dès cet après-midi... je reviens vous voir !
En attendant, bonne journée à tous et toutes.
Ajout de 21h15 : heu... finalement, il faudra attendre ce week-end... mais si vous êtes sages, vous aurez aussi un billet sur le festival de Lamballe si je ne me suis pas noyée sous mes copies...
PS : et merci pour vos encouragements, me voici regonflée à bloc (ou presque) pour rédiger mon billet à venir !

vendredi 27 octobre 2017

R-A-T d'Halloween - 2e partie

   Ce soir à 21h commencera la 2e partie du marathon de lecture d'Halloween lancé par Hilde et Lou. Une première partie a déjà échauffé des participantes très motivées... Souhaitons que ce deuxième week-end soit aussi sympathique que le premier (voir bilan ICI). 
   Hilde nous propose plusieurs défis pour le week-end (ICI). De mon côté, je vais tester ce week-end le RAT itinérant ! En effet, je vais bouger dans les jours à venir mais je vais essayer de concilier jusqu'à mercredi lecture et déplacements. Vous l'avez compris, j'ai souhaité participer, quitte à participer de manière plus épisodique. Je tenterai quand même de reprendre le défi 666, en essayant cette fois-ci d'arriver aux 6 livres...
   J'ai retrouvé un ancien logo que j'ai sorti du grenier pour l'occasion et j'ai acheté quelques livres. Je dois dire que l'ambiance sera plus douillette qu'horrifique mais j'ai tout de même emporté un Stephen King pour les frissons ! Je vous souhaite à toutes un excellent week-end de lecture et vous retrouve au plus vite.

Samedi 28 octobre, 8h30
Le bilan d'hier soir ne sera pas le plus mirifique du week-end... J'ai tenu une demi-heure les yeux ouverts sur mon livre ! Il avait pourtant de quoi me tenir réveillée puisqu'il s'agit du premier volume de ça de Stephen King. Lu il y a bien longtemps (en frissonnant, à l'époque...), j'avais aimé et hélas prêté les trois volumes que je n'ai jamais revus. C'est l'occasion donc de le revoir dans ma bibliothèque dans une toute nouvelle tenue. Il dépareille un peu avec les autres mais je lui fait une place tout de même. Enfin, 39 pages lues hier soir
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Je passe en mode itinérant ce matin... Je serai donc présente de manière tout à fait aléatoire ! Mais je ne vous oublie pas. Je proposerai quelques photos de mes lectures nomades, passerai chez vous et viendrai poster des nouvelles dans le week-end à partir de cybercafés.

Samedi 28 octobre
Ce qu'il y a de bien avec les meilleurs romans de Stephen King, c'est qu'ils sont totalement addictifs, au point qu'on ne les lâche plus une fois commencés. La preuve par la route : alors que j'ai passé une bonne partie de la journée sur les routes et aires d'autoroute, j'ai tout de même trouvé le moyen de lire avidement quelques chapitres... entre un thé et quelques bavardages avec M. Margotte (très tolérant avec les mauvaises habitudes de sa tendre moitié). En arrivant enfin, voilà ce que j'ai trouvé (ci-contre). Alors, forcément, le rythme de lecture s'est accéléré, si bien que j'ai lu au total dans la journée : 86 pages (en environ une heure trente de lecture, sans compter les pauses sur la route...).

Dimanche 29 octobre 
Le changement horaire a du bon finalement ! Une heure de lecture gagnée ce matin... A 7h45 me voilà confortablement installée devant la cheminée avec un thé Earl Grey bio bien chaud, nichée sous un pilou. Je m'accorde une heure trente de lecture avant d'aller affronter l'extérieur ! Je commence la matinée avec le livre Aux femmes de Hamdi Al-Gazzar. 
Photo en mode sédentaire...


C'est un très beau livre de littérature égyptienne ayant été élu "meilleur roman égyptien" en 2014. Le billet est déjà en préparation et vous sera livré quand je serai à nouveau en mode "sédentaire".  L'après midi sera plus dans le thème du RAT puisque je vais continuer le Stephen King. Il faut dire que l'ambiance s'y prête :

Pluie et brume sur les collines !
Dans l'après-midi, alors que la brume a franchement colonisé les collines et que le crachin, tenace, vient teinter la forêt de nuances de gris ardoise, j'avance les lectures, et j'ouvre le magnifique Cahier de L'Herne consacré à... Joyce Carol Oates !

Résultat, le bilan de ce dimanche est au top pour cette journée pluvieuse :
- 396 pages lues
- 6 heures de lecture ! (le défi 666 n'a qu'à bien se tenir)
- un livre jeunesse terminé : Oscar le Cafard d'Antoon Krigs, trouvé sur place et parfait pour une petite pause... J'ai également terminé le très beau roman de Hamdi Al-Gazzar, Aux femmes.

Lundi 30 octobre 
Je passe directement au bilan : 43 pages en 2 heures de lecture ! Peu de lecture donc mais de belles balades ! J'ai profité... et passé un peu de temps le matin à la recherche de la connexion perdue pour vous faire le bilan du dimanche. Un livre lu entièrement ce jour, Elen la petite Gauloise.

Avec les Gaulois...
Mardi 31 octobre
La journée sera gauloise ou ne sera pas puisque nous partons revisiter le musée de Bibracte où j'ai très envie de découvrir l'exposition consacrée aux torques. Je commence donc mes lectures matinales par la suite de mon dossier du magazine L'Histoire et, à la suite de Poseidonios d'Apamée, je pars rêvasser sur un territoire gaulois où se trouvaient seulement entre 8 et 15 millions d'habitants... 23 pages lues en une heure devant un bon feu avant de partir à Bibracte !

Une heure de lecture l'après-midi de mon fameux Cahier de L'Herne. Je lis avec grand plaisir les témoignages qui brossent un portrait plus intime de JCO. La soirée livresque commence à 20h20, après une belle promenade en forêt avec vue sur la lune...



Bilan de la journée :
- 5 heures de lecture
- 158 pages lues (en sachant que les pages du Cahier de L'Herne devraient compter double car elles sont très larges et c'est écrit petit...).

Mercredi 1er novembre 
N'ayant pas la possibilité d'échanger avec les copinautes, et occupée par ailleurs, la comptabilisation des temps de lecture et des pages s'est franchement relâchée... mais bien sûr, j'ai continué les lectures en cours et des billets suivront...

Bilan du RAT (en différé et en mode sédentaire...)
- 15 heures de lecture (c'est bien !)
-  722 pages lues (c'est encore mieux)
- 3 livres lus entièrement et des pavés toujours en cours. Le défi 666 n'est donc pas totalement atteint. Pour l'an prochain peut-être (en choisissant des livres plus petits...) ?
J'ai pris beaucoup de plaisir à ces lectures mais vous vous en doutez, j'ai regretté de ne pas pouvoir plus échanger avec vous, chères copinautes ! Enfin, j'étais contente de participer quand même et je vais maintenant aller lire vos bilans :-) Et merci, encore une fois, à nos organisatrices de choc, Hilde et Lou (et une petite pensée pour Lor si elle passe par là).


Les participantes : Bidib, Chicky Poo, Fondant, Kiona, Kobaitchi,Margotte, Samlor, Soukee.

jeudi 26 octobre 2017

Rubrique à vrac, avec du Joyce Carol Oates dedans...


Je vais peut-être vous faire une fausse joie, mais ce billet ne se destine absolument pas à la critique d'une bonne vieille BD de ce cher Gotlib... Il s'agit tout simplement d'un billet de rattrapage qui vise à évoquer mes dernière lectures avec, en plus de JC Oates, les livres lus durant le RAT maléfique du week-end dernier !
Si vous le voulez bien, je vais aller dans l'ordre afin de m'y retrouver car le propre du vrac, c'est qu'on s'y perd un peu...

1. La Malédiction des Rowans de Mike Carey, Mike Perkins et Andy Troy 


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 C'est le livre qui m'a permis d'ouvrir le bal le week-end dernier. Voilà un comic horrifique qui, grâce à sa première de couverture, m'a évoqué Amityville. Et en effet, il s'agit bien de l'histoire d'une maison hantée. Mais ce qui m'a amusée, c'est surtout que l'histoire se déroule sur fond d'échange de maisons. Vous savez l'idée sympathique d'échanger son lieu de vie avec des inconnus... Et bien ici, l'échange va rapidement assez mal tourner. Je n'ai pas été conquise par les dessins que j'ai trouvé parfois un peu grossiers (c'est assez souvent le cas dans les comics) mais le scénario rattrapait bien l'affaire. Autre point positif : l'utilisation des dialogues issus des échanges sur les réseaux sociaux. Enfin, mention spéciale à la galerie d'illustrations proposée à la fin de l'ouvrage.

2. Le Clairvoyage d'Anne Fakhouri et Suréquipée de Grégoire Courtois


Le Clairvoyage d'Anne Fakhouri est un roman de fantasie, à mi-chemin entre le conte et le fantastique. L'auteure a su créer une ambiance très particulière dans laquelle on trouve : une pincée de Harry Potter, un peu des Contes de Perrault, et beaucoup d'Alice au Pays des merveilles. Le tout s'avère totalement fantasque ! Si l'on s'y perd un peu, j'avoue que l'ensemble passe bien et que si l'on accepte de se plonger dans l'univers très animé de ce roman, on passe un bon moment, entre chats bizarres et toiles étranges pour capturer les fantômes...
Suréquipée de Grégoire Courtois nous plonge dans un monde tout à fait différent. Nous voilà ici en pleine science-fiction. Le Docteur Fransen a créé une voiture 100 % organique. Or, son dernier propriétaire, Antoine Donnat, a disparu. Les rapports d'enregistrement de la voiture nommée la "BlackJag" vont nous permettre de découvrir l'origine de cette disparition. Un excellent roman de SF, centré sur les rapports de l'homme à sa voiture.

3. Joyce Carole Oates (ou comment garder le meilleur pour la fin...)


Plusieurs livres de JC Oates sont sortis ce mois-ci. Deux viennent de paraître aux éditions Philippe Rey en grand format :  Paysage perdu et La Princesse Maïs et autres cauchemars. Chez le même éditeur, sorti en poche, La foi d'un écrivain. Sacrifice vient de sortir en poche aussi, chez Points. Et enfin, pour couronner le tout, les Cahiers de l'Herne viennent de sortir un opus consacré à la romancière américaine... Je n'ai pas encore tout lu et me contenterai aujourd'hui de vous parler de deux de ces ouvrages.
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J'ai tout d'abord lu La foi d'un écrivain. C'est un court essai dans lequel Joyce Carole Oates s'interroge sur l'alchimie qui mène à la création littéraire. Dans une série de 13 articles pour la plupart sortis initialement dans des revues, elle questionne le statut d'écrivain. J'ai particulièrement aimé l'article intitulé "Lire en écrivant", mais aussi le dernier où elle analyse la distance qu'elle prend avec "JC Oates". Cet essai s'avère une excellente introduction au très beau récit Paysage perdu. Elle propose ici un livre autobiographique où l'on découvre de nombreux éléments de sa vie passée : son enfance dans une ferme à l'ouest de l'Etat de New York, ses parents (Fred et Carolina), ses amis, etc. C'est un livre émouvant, à la fois intime et réservé. Elle parle de manière très délicate de ses parents ou de sa sœur handicapée qui lui ressemble étrangement. Je crois que c'est ce qui m'a le plus touchée dans ce récit. Alors que la romancière compose parfois des romans à la noirceur troublante, elle fait montre ici d'une grande sensibilité, sensibilité qui explique sans doute sa capacité faire preuve d'empathie. L'ensemble brosse également le portrait d'un "paysage perdu", celui de son passé tout autant que celui de l'Amérique pauvre et rurale des années 50. Pour tous les inconditionnels de l'auteure (et pour les autres aussi) : à lire absolument !

vendredi 20 octobre 2017

Echo de Ingrind Desjours


     Le problème avec les livres "offerts par le libraire" pour deux ouvrages achetés (en dehors du fait qu'ils nourrissent une PAL déjà en surpoids), c'est qu'ils peuvent se révéler d'un ennui prodigieux ou d'un vide abyssal. Ce petit polar, excellente surprise, ne rentre pas dans les catégories en question ! Je ne connaissais pas du tout cette romancière qui, outre les thrillers, œuvre aussi dans le genre fantastique sous le pseudonyme de Myra Eljundir. Echo, son premier roman, met en place un duo formé par Patrick Vivier et Garance Hermosa. Patrick compose le personnage du flic bourru mais sympathique et fiable (une qualité qui se perd...) : "Patrick ne croyait guère à la psychologie et à toutes ces conneries. Les psychologues étaient partout, dans les écoles, dans les agences de publicité, et maintenant dans la police ! Le monde était rempli de ces parasites qui, au mieux, étaient des incompétents, au pire des manipulateurs".
   Notre quinqua grognon va pourtant devoir enquêter aidé d'une bombe sexuelle, la sexo-criminologue Garance qu'il déteste : "Il avait entendu parler de cette fouineuse qui jouissait d'une telle réputation qu'elle devenait intouchable".
   Jusqu'ici, rien de bien nouveau sous le soleil. Le crime perpétré a visé les frères Vaillant. Beaux, riches mais également riches et pervers, les jumeaux présentaient une émission télévisée qui avait fait flamber l'audimat. On les retrouve au début du roman dans un tableau sordide et grotesque, membre viril coupé ! Notre duo ne va avoir que l'embarras du choix concernant les suspects puisque les frères se comportaient en parfaites petites ordures, soignant ainsi une liste d'ennemis toujours renouvelée (on pense à des types sous les feux de l'actualité...).
   Encore une fois, rien de bien nouveau sous la pluie bretonne... mais il y a pourtant quelque chose qui fonctionne dans le roman (je l'ai lu en quelques jours et terminé en une soirée fébrile). Ce "quelque chose" tient en deux points : la structure narrative et la justesse psychologique. Le roman s'ouvre sur le journal d'une fillette que l'on va suivre durant tout le roman et qui vient rompre le déroulement de l'enquête - oui, comme dans le polar de V. Sten -. Le journal en question est suffisamment intriguant pour nous pousser toujours vers le chapitre suivant. J'ai d'ailleurs lu le plus vite possible les chapitres intercalés pour avancer dans la découverte du journal...
   Ce thriller propose également un portrait saisissant de l'évolution d'un criminel, il nous fait assister à la création d'un monstre. Ingrid Desjours est psycho-criminologue, elle a exercé durant un grand nombre d'années auprès de criminels sexuels et sait donc de quoi elle parle. J'ai trouvé l'aspect psychologique tout à fait intéressant et malgré quelques défauts, je range ce premier essai dans ma bibliothèque du côté des auteurs "à suivre". Elle prendra place près des grandes dames du polar britannique comme Minette Walters, spécialiste des "cuisines sanglantes" épicées de personnages tordus. Parfois cela pique un peu mais quand on aime ce qui a du goût...

lundi 16 octobre 2017

Lecture commune - La Forêt mouillée de Victor Hugo

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Durant l'horrifique marathon livresque du week-end, j'en ai profité pour relire La Forêt mouillée de Victor Hugo. Il s'agissait d'une lecture commune avec Claudialucia qui, dans son billet ICI, évoque son ennui à la lecture de cette œuvre assez inclassable. J'avoue avoir été déstabilisée lors de la première lecture, l'an dernier. A la relecture, si la surprise est moindre, la compréhension n'a pas toujours été au rendez-vous... Mais je vais trop vite...
Cette toute petite comédie en un acte est la plus ancienne du recueil du Théâtre en liberté. Lors de la publication du recueil, en 1886, elle se trouve à la fin alors qu'aujourd'hui, elle l'ouvre, faisant suite au prologue. On y trouve un certain Denarius qui, sous ses airs de contemplateur lyrique, affiche surtout un comportement pédant. Le nom n'est d'ailleurs pas à son avantage puisque denarius, en latin, signifier "denier" dont la traduction française rime avec "niais" (l'étymologie vient des notes du Folio). C'est lui qui apparaît le premier sur scène, dans "une forêt après la pluie". Alors qu'il s'extasie sur l'orage et les herbes fraîches, animaux et végétaux entrent dans la danse et se mettent à vivre sous nos yeux.
Et ce sont ces éléments naturels qui me rendent conciliante vis-à-vis de ce texte. Le verbe hugolien arrive à faire vivre la violette et le lys sans tomber dans la franche mièvrerie. L'ensemble reste délicat et l'on se prend à envier le baiser du papillon au lys. Chacun y va de son chant, du moineau à l'abeille, en passant par l'araignée qui aime les mouches. Les gouttes de pluie, en tombant, font du solfège tandis que le limaçon se dit financier. Seule ombre au tableau (qui est de taille, je vous l'accorde), on ne comprend pas bien où le dramaturge veut en venir... Mais peut-être ne faut-il voir dans cette piécette qu'un simple jeu ! J'avoue ne pas avoir eu le temps de chercher plus loin. Peut-être lors d'une prochaine lecture ? Les cinq scènes permettent de nombreuses relectures, en sautant le ruisseau avec Margot !


Nathalie participait aussi à cette lecture commune.

vendredi 13 octobre 2017

R-A-T d'Halloween, 1ère partie

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     Pour celles et ceux qui ne seraient pas encore au courant, n'ayant pas la chance d'avoir un corbeau voyageur, nos deux sorcières Lou & Hilde ont concocté un RAT d'Halloween dans le cadre du mois éponyme. Alors bien sûr, chacun ayant ses faiblesses, j'ai succombé sans trop résister à l'attrait d'un we de lecture... 
   Les réjouissances commenceront à 21h dès ce soir et prendront fin dimanche soir à minuit. Ce billet sera donc actualisé régulièrement, au fur et à mesure de cet horrible marathon. Halloween oblige, il s'agit de lire des romans d'horreur, de fantastique, ou, encore mieux, ayant un lien avec la sorcellerie puisque c'est la thématique à l'honneur du mois halloween de cette année. Toutefois, cela reste très libre et comme nous étions invité à proposer des défis et/ou logos, je propose le défi 666. Il s'agit de lire durant le week-end :
- au moins 6h,
- 6 livres (on a le droit de comptabiliser les BD parce quand même...),
- 6000 pages, ou 600, ou 60 et si l'on est fatiguée, 6 pages !
Le logo est le suivant :
H - 3 minutes...
Comme il faut bien se préparer, j'ai sélectionné quelques ouvrages pour le week-end. J'ai également prévu d'en profiter pour terminer quelques lectures en souffrance. C'est totalement irréaliste mais soyons fous !

Vendredi 13 - 22H30 et un premier compte-rendu 

21H : top départ ! Je commence avec La Forêt mouillée de Victor Hugo que je reprends à la scène 2. Il fait partie des livres à terminer (qui sont hélas un peu nombreux en ce moment...). On ne peut souhaiter plus belle entrée en matière puisque tout chante, de la ronce au rosier qui s'adresse au papillon. Magie douce donc... propice aux rêveries fantasques. Assez vite terminé car c'est une œuvre courte (chose assez rare chez Toto Hugo, et qui mérite d'être signalée !). J'attaque ensuite la BD achetée pour l'occasion : La Malédiction des Rowans, un comics. Il s'agit d'une histoire de maison hantée, et je découvre en entamant la lecture les arbres "dule" où l'on pendait autrefois les sorcières, et les "boggarts", personnages malveillants du folklore anglais. Brrrr, une bonne BD horrifique qui prend tout à fait sa place dans le mois halloween ! 
Bilan de la soirée :
1H30 de lecture et 136 pages lues.

Samedi 14 octobre - J1
Je vais commencer les lectures du matin après avoir fait un petit tour chez les copinautes... J'ai tout de même commencé, dès potron minet, Le Clairvoyage d'Anne Fakhouri qui me réserve, je crois, une excellente surprise ! Cela commence bien, j'ai donc dévoré les 20 premières pages entre les tartines du petit déjeuner. Après un interlude marché, et un tour chez les marathoniennes, je vais pouvoir m'installer confortablement pour le continuer...

11H30 - Bilan de fin de matinée
Une petite heure de lecture très tranquille ce matin. J'ai commencé Suréquipée de Grégoire Courtois, un bon petit roman de SF, et continué Le Clairvoyage qui décidément m'enthousiasme. Il faudra que je vous en parle plus précisément !

29 pages de SF et 45 pages au total du livre de fantaisie d'Anne Fakhouri (74 pages pour la matinée). Je n'ai qu'une envie, continuer... après une petite pause repas-copinautes...

16H15 - Après la sieste...
Après une pause réparatrice, une nouvelle heure de lecture. Je continue mes deux romans et j'avance avec un enthousiasme toujours au rendez-vous ! Je pense que ces deux-là ne devraient pas résister au week-end...  Je n'ai pas encore comptabilisé les pages, je viendrai faire un bilan un peu plus détaillé en fin d'après-midi. Et vous ? 

18H - Bilan de fin d'après-midi, avant la soirée...
Bilan tout à fait satisfaisant puisque j'ai terminé Suréquipée. Je me suis concentrée sur ce roman que je n'arrivais plus à lâcher, je l'avoue. L'intrigue, qui se tisse autour du rapport de l'homme à sa voiture, est vraiment bien ficelée. J'ai tout de même lu un chapitre du Clairvoyage et vu qu'il y a une suite que je n'ai pas bien sûr : mince !  
Encore une heure livresque donc, avec au compteur : 125 pages pour Suréquipée et 47 pages pour Le Clairvoyage en tout dans l'après-midi. Après-midi qui aura donc été, malgré la longue pause, assez livresque, avec 2h de lecture et 172 pages lues, et un livre terminé.
Je vous retrouve tard ce soir car j'ai une sortie de prévue (il faut bien profiter un peu de cette chaleur inhabituelle pour la saison...).

20H15 - Soirée déjà bien commencée et pas de lectures en vue... Je vous laisse et vous retrouve demain. Je m'apprête à aller jouer les oiseaux de nuit, RAT halloween oblige ! Je ferai un petit bilan de la journée écoulée demain matin. Bonne soirée à toutes ! 

Dimanche 15 octobre - J2

     Après une soirée tout à fait agréable qui m'a fait oublier un peu mes livres, la nuit fut paisible... et le réveil un peu tardif ! Ce qui ne m'a pas empêchée de lire un peu en savourant mes tartines. Mais avant de vous parler des lectures du jour, le bilan de samedi :
3 heures de lecture et 246 pages lues. Je suis mal partie pour les 600 pages du défi 666 mais j'ai au moins atteint les 60 ;-) J'ai lu entièrement une BD et Suréquipée

Le programme du jour : je continue Le Clairvoyage et j'ai sorti quelques ouvrages de ma bédéthèque qui comporte quelques grimoires adaptés à ce RAT sorcier... Voyez donc :


 Ma présence sera peut-être un peu plus aléatoire aujourd'hui car, hélas, j'ai du travail... mais je vais tenter l'organisation maximum afin de garder du temps pour les copinautes et la lecture ! A bientôt chez vous...

Bilan à 11h15 - Une douce matinée
Démarrage en douceur, avec une heure de lecture et 55 pages lues (j'avance tranquillement Le Clairvoyage, entre corbeaux maléfiques, chats haineux et fées mauvaises ! (en revanche, côté travail, nada, la soirée s'annonce studieuse...). Tout cela m'amuse beaucoup... Et vous ?

17H15 - Un après-midi tranquille et des objectifs un peu en berne... pour un moral en hausse 😸
A l'heure où je donne quelques nouvelles, j'ai réussi à ajouter une heure de plus de lecture à cette 2e journée de RAT. Entre les pauses, les rêvasseries, les "petits" tours dehors et le retour de Monsieur Margotte suivi par un charmant goûter de retrouvailles, vous pensez bien que les objectifs sont revus à la baisse. Je ne vous parle même pas du travail qui attend toujours... 
J'ai relu la très belle bande dessinée de Bonet & Munuera, Le Signe de la lune (129 pages) et avancé de 17 pages Le Clairvoyage (= 146 pages pour l'après-midi et une BD lue). Par sûr que j'arrive au bout aujourd'hui... je suis à la moitié du roman environ.
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 Je vous retrouve dans la soirée pour la suite de cette horrible journée...

20h15 - La soirée commence !
J'ose à peine évoquer la fin de l'après-midi puisque je n'ai pas tourné une page. Il a bien fallu se mettre au travail (et encore, je suis clairement en retard)... Mais après les efforts (pas trop intenses, les efforts), le réconfort. La soirée sera donc destinée à la lecture ! Mais avant, petite pause série horrifique, ou film, j'ai encore du mal à me décider et à trouver quelque chose qui me convienne pour la soirée. Je vous retrouve plus tard. Bonne soirée livresque... on a encore jusqu'à minuit. Allez les filles ! allez les filles !


21H45 - Un film génial !
J'ai finalement opté pour le film Les Frères Grimm de T. Gilliam, un excellent choix. J'ai regardé la moitié environ et pour garder du temps de lecture, je viens seulement vous faire profiter de quelques images bien dans le goût du jour :
Je compte bien regarder la suite dans la semaine et vous en parler car il vaut le détour pour qui aime s'amuser avec les contes. Je vous dis à demain... je coupe tout afin de pouvoir me consacrer à la lecture !

BILAN DU RAT
Hier soir, après la plaisante séance cinématographique, j'ai réussi, en une heure trente environ, à terminer cahin-caha Le Clairvoyage... Une centaine de pages lues. Je vais essayer de vous parler, dans la semaine, de ce livre (je prévois un billet spécial "livres du RAT" car je ne vais pas avoir le temps de proposer un billet/livre, impossible !). 
Du côté du défi 666, une partie des objectifs sont atteints, voire dépassés :
- 8 h de lecture en tout,
- 683 pages lues (une belle surprise !)
- 5 ouvrages lus (La Malédiction des Rowans, La Forêt mouillée de Toto Hugo, Suréquipée de G. Courtois, Le Signe de la lune et Le Clairvoyage). 2 BD donc, une pièce de théâtre et deux romans. 
Un bilan tout à fait satisfaisant, qui se marie bien avec l'ambiance très agréable de ce RAT. 
Je garderai en mémoire les échanges très sympathiques avec les copinautes et, entre autres : les encouragements fébrile de Syl. qui a parfois délaissé son chaudron pour venir nous réveiller, les aventures de "Lardon Premier", le retour en fanfare de L'Or en pleine forme pour ce RAT, le défi bougie de Hilde, le nom de la vilaine plateforme envoûtée (un nom à ne pas prononcer s'il vous plaît) qui a empêché nos deux grandes prêtresses de publier leur billet de suivi dès vendredi soir et les belles illustrations de Lili Goth vues chez Clarabel...
Merci encore à Hilde et Lou pour l'organisation. On recommence quand ?


Les billets des copinautes sont ici (tout le monde peut aller les encourager) :
Arieste
Kiona Seelie